La Basse à Nuahj - Fibrillation
- sbourdreux
- 25 oct. 2018
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C'est Julie qui le dit : ce morceau, c'est le cœur de Sébastien, un cœur qui bat un peu bizarrement, de manière irrégulière... Musique et texte de Sébastien.
Il y a cette musique qui cogne. Intérieure, envahissante, comme nourrie d’une envie de sortir. Il se rappelle à moi, ce pourvoyeur de pouls, cette boîte à rythmes intimes. Il est sauvage, farouche, indomptable. Dans ses retranchements, l’esprit le mate bien mieux que tous les miracles galéniques.
Il fibrille et se rappelle à moi.
Je suis là, las et immobile, et il cogne comme si je courrais, comme si je me débattais. Dans quel but ? Contre quoi ? Avec qui ? Il y a bien le néant environnant, il est bien là existant d’inexistence. Exhausteur de vie. Mon histoire est celle du chevalier espagnol : ce que je ne veux pas perdre, c’est ma capacité à m’émerveiller. Les espoirs les plus beaux, les plus purs, les plus fous direz-vous s’offrent à moi.
L’insignifiant petit grain à moudre sous les pierres du moulin est une clé de voûte. Et sur la plage, il n’y a pas deux grains identiques. Ce que vous appelez folie, ce que vous taxez d’utopie, je le nomme différence. Ce sont les normes qui conduisent à la stérilité. Je me souviens : beaucoup essaient de nous enterrer – mais ils ont oublié que nous, nous étions des graines.
Nous nous sommes Toi et moi envolés tant de fois. Même au plus fort de la tempête. A force de courir, on finit bien par trouver le courant porteur.
Nous nous sommes écrasés tant de fois. Sans jamais renoncer.